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Au XIXème siècle, la loi est très simple : celui qui commet une faute, doit la réparer. «Qui casse, paie». C’est ce qu’on appelle le droit commun, la règle générale, celle de l’article 1382 du Code civil (depuis la réforme du Code civil, en vigueur depuis le 1ER janvier 2025, l’article 1382 est remplacé par l’article 6.5 du Code civil). La victime doit prouver la faute commise par le responsable, le dommage qu’elle a subi et le lien de causalité entre la faute et le dommage La règle est impitoyable : pas de preuve, pas d’indemnisation et tant pis pour la victime. Prenons l’exemple d’un accident d’ascenseur dans un charbonnage au XIXème siècle. Qui est responsable : est-ce la société qui a conçu l’ascenseur? La société qui entretenait l’ascenseur? Le directeur du charbonnage qui a omis de prévoir des procédures de sécurité? Les mineurs qui ont fait une erreur dans la manipulation de l’ascenseur? Vu la situation économique et sociale au XIXème siècle, le recours à la justice, a fortiori le recours à une expertise judiciaire, était totalement inaccessible pour le plus grand nombre. Par conséquent, de nombreux accidents du travail n’étaient pas indemnisés Pour remédier à cette situation, le législateur a voté, dès 1903, une loi qui dérogeait au droit commun afin de faciliter l’indemnisation des victimes d’accidents du travail. Cette loi a sans cesse été améliorée pour arriver finalement à la loi actuelle du 10 avril 1971 qui s’articule sur quatre grands principes.
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